mercredi 9 mai 2007

La tour du tambour et la tour de la cloche


Il y a un proverbe chinois qui dit "se boucher les oreilles pour voler une cloche" mais celle-là on n'a même pas essayé de la bouger.



La tour du tambour a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises. Elle tient son nom des 24 tambours que l'on tapait toutes les deux heures du jour et de la nuit. A l'origine, en 1273, elle marquait le centre de l'ancienne capitale mongole. A l'époque on roulait les tambours pour marquer les heures. L'escalier pour y arriver est des plus escarpés et la descente un peu difficile pour les 5ème et 6ème âges. De là haut on voit bien les toits des hutongs. La tour de la cloche date de la même époque, elle fut aussi incendiée. Celle ci date du XVIIIe siècle. La cloche en fer de l'origine que l'on sonnait tous les matins à 7 h 00 fut remplacée par une cloche en bronze. Ce n'est pas l'endroit que l'on préfère à Beijing mais par beau temps la vue est très intéressante et l'on voit bien les contrastes entre hutongs* et buildings.





Les mariés sont des Français que l'on a rencontrés en haut de la tour du tambour. La mariée avait des moches chaussures et une moche robe mais ce n'était qu'une répétition de leur mariage qui aura lieu dans un mois. Tous nos voeux de bonheur pour eux.

*Les hutongs, ruelles anciennes propres à la ville de Beijing, ont pris forme et se sont développées pendant les dynasties des Yuan (1271-1368), des Ming (1368-1644) et des Qing (1644-1911). Aujourd'hui, la ville compte quelques milliers de hutongs qui rayonnent autour de la Cité interdite.



A Beijing, les rues se rangent longitudinalement et horizontalement. Les hutongs remarquables se concentrent des deux côtés est et ouest du Palais impérial, le long des rues, où la plupart des habitants étaient auparavant des membres de la famille impériale et des nobles. Quant aux ordinaires et étroites hutongs où habitaient principalement des commerçants et des gens du peuple, elles se trouvent dans les parties sud et nord de la ville, loin du Palais impérial.

Les siheyuans (enclos avec quatre maisons autour d'une cour carrée) sont les principales constructions dans les hutongs. La taille et la qualité des siheyuans varient selon les différents statuts sociaux de leurs propriétaires. Les siheyuans des hauts fonctionnaires ou des commerçants riches sont grands et sophistiqués. Dans un tel siheyuan les maisons sont richement ornées et liées par des galeries, et devant et derrière de ces maisons il y a des jardins. Les siheyuans des gens du peuple sont petits et simples. La porte est étroite et les murs bas. Pour que les maisons principales soient bien éclairées, les siheyuans des nobles donnent sur le sud. Ainsi, les hutongs sont orientées pour la plupart d'ouest en est. Pour faciliter les déplacements, on a ouvert plusieurs petites hutongs orientées du nord au sud entre les deux grandes ruelles.

A l'époque de la République de Chine (1912-1949), la société était en instabilité du fait de guerres civiles et d'agression étrangère. Les hutongs de Beijing ont progressivement décliné. Beaucoup de siheyuans ont été partagés par plusieurs foyers. Après la fondation de la République populaire de Chine, les hutongs ont été aménagées dans une certaine mesure. Pendant les 10 années de la « Révolution culturelle » cependant, un grand nombre de précieux vestiges historiques et culturels dans les hutongs ont été détruits. Depuis la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, la physionomie de la ville de Beijing a connu un énorme changement,et beaucoup de siheyuans ont disparu au son du ronflement des bulldozers, remplacées par de hauts bâtiments modernes.

Malgré tout, les hutongs occupent actuellement un tiers de la superficie de la zone urbaine et abritent la moitié des habitants. Comme par le passé, elles sont toujours liés étroitement avec les Pékinois. Vaisseaux sanguins de la ville, les hutongs ont enregistré et continueront à enregistrer l'histoire de Beijing et la vie de sa population.


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