lundi 30 juillet 2007

La résidence de Lao She


Nous avons lu "Quatre générations sous un même toit" et nous avons eu envie de voir "le Musée Mémorial" construit et inauguré en 1999 et aménagé à partir de l'ancienne demeure de Lao She, il se trouve au 19 Rue Fengfu, sur l'Avenue Dengshikouxijie, à l'est de Beijing.

Lao She (1899-1966), de son vrai nom Shu Quingchun, est né à Beijing dans une famille mandchoue. Son père a été tué dans un combat contre l'Armée alliée des huit grandes puissances, c'était par conséquent sa mère qui essayait de faire vivre toute la famille.

Lao She a passé son enfance dans la pauvreté. Grâce à l'aide d'un parent éloigné il a pu aller à l'école pour faire ses études primaires. En été 1918, il a terminé ses études à l'Ecole normale supérieure de Beijing et a été tout de suite nommé Directeur d'une école primaire. Deux ans après il est nommé conseiller d'éducation pour la banlieue du nord, chargé de réorganiser ou supprimer les écoles privées et de préparer l'établissement des écoles publiques pour développer l'éducation primaire. En 1923, il est secrétaire de la Société de l'éducation de Beijing.

En 1924, il part pour la Grande Bretagne pour enseigner le chinois en tant que maitre de conférences pour 5 ans. Pendant cette période il lit beaucoup d'oeuvres littéraires et historiques de l'Occident et écrit trois romans "la philosophie de Lao Zhang" "Zhaoziyue" et "Les Ma, père et fils" ce qui a marqué le début de sa carrière d'écrivain. Il a par ailleurs rédigé, avec deux collègues, la premier série de manuels de chinois pour le Centre Linguaphone.

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En 1930 il accepte le poste de professeur de littérature à la faculté des lettres de l'Université Qilu à Jinan. Il se marie l'année suivante avec Hu Jieqing (une des rares femmes à l'époque à avoir reçu une éducation supérieure). En 1934 il démissionne de son poste à l'université pour aller à Shangai. Devant le marasme du secteur des éditions dans le Sud du pays, il a conclu qu'il ne pourrait pas vivre de ses écrits. Pourtant en 1936 il publie son premier roman en tant qu'écrivain professionnel : "le pousse-pousse", écrit à Quingdao. Après le 7 Juillet 1937 la situation à Quingdao est devenue très grave, il quitte la ville avec sa famille pour s'installer à Jinan.

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Le 15 Novembre 1937, Lao She quitte sa famille pour se jeter dans la lutte pour le salut national. Il fonde avec 12 autres membres l'Assocation des hommes de lettres et des artistes de Chine contre l'agression japonaise et pour le salut national. A partir de Janvier 1944, Lao She a commencé à écrire son roman-fleuve "quatre générations sous un même toit". Au cours des huit années de la guerre de résistance, Lao She est allé successivement à Wanxian, Chengdu, Qingchengshan, Guanxian et Kunming pour s'informer du travail de la propagande et des activités de l'Association. Lao She a écrit un long article-souvenir "les intempéries" qui retrace sa vie pendant ces huit années. Et ses oeuvres au service de l'exaltation du sentiment patriotique du peuple chinois, sont devenues une arme puissante qui encourageait la nation chinoise dans sa lutte pour le salut national.

En 1946 il est invité par le Département d'Etat américain à donner des conférences aux États-Unis. Pendant ce séjour (1946-1949) il termine le troisième tome de "quatre générations sous un même toit". Beaucoup de ses oeuvres, notamment, "le divorce", "quatre générations sous un même toit" et "l'histoire de Niu Tianci" ont été traduites en anglais et publiées aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. C'étaient les premiers romans modernes qui ont permis aux lecteurs américains et européens de connaitre la Chine.

En 1949 il quitte San Francisco pour retourner en Chine. En 1950 il achète un silheyuan (jardin entouré de 4 bâtiments) -celui que nous avons visité- et s'y fixe avec sa famille. Les changements gigantesques intervenus dans la Chine nouvelle l'ont enthousiasmé et il a décidé de prendre la plume pour peindre la vie heureuse du peuple chinois et chanter la gloire de la grande partie. La même année il est élu président de la Fédération des écrivains et des artistes de Beijing et il est resté à ce poste pendant 16 ans jusqu'à sa mort. Il se voit décerner le titre "d'artiste du peuple" par le gouvernement municipal grâce à sa création "le fossé de la barbe du dragon". Il publie pendant cette période des pièces de théâtre "Fang zhenshu", "le fossé de la barbe du dragon" et "maison de thé" et le roman "sous le drapeau rouge".

En 1966 le romancier exprima son angoisse devant la montée de la Révolution culturelle : "je peux comprendre pourquoi Mao Tse Tung cherche à détruire le vieux monde bourgeois, mais je ne peux écrire sur ce combat parce que je ne suis pas marxiste, et que je ne peux penser et sentir comme un étudiant de Pékin en 1966... Nous autres, les vieux, nous n'avons pas à demander pardon pour ce que nous sommes. Nous pouvons seulement expliquer pourquoi nous sommes ainsi et encourager les jeunes à trouver leur voie vers le futur."

Quelques semaines plus tard, Lao She fut arrêté, interrogé et battu par les Gardes rouges de la terrible bande des quatre. Renvoyé chez lui, il connut l'humiliation de trouver sa maison pillée et ses livres précieux et ses documents jetés par terre. Trois jours après son arrestation, la famille de Lao She fut prévenue qu'on avait retrouvé le corps de l'écrivain noyé au bord d'un lac, au sud de la ville, et que la police avait conclu au suicide. Mais le corps ne fut jamais rendu à sa famille, et ceux qui l'avaient découvert témoignèrent que seul son visage était immergé dans l'eau du lac (ça ne vous rappelle pas une certaine affaire française d'un ministre retrouvé noyé dans quelques centimètres d'eau ?).

Quant à Mme Hu, après être devenue une femme peintre reconnue en Chine dont les "cent chrysanthèmes" est l'oeuvre la plus connue, elle est décédée en 2001 à l'âge de 96 ans.

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Les romans de Lao She sont traduits en Français chez Gallimard et Picquier :

- Gens de Pékin
- La cage entrebâillée
- L'enfant du nouvel an
- Histoire de ma vie
- Quatre générations sous un même toit
- Messieurs Ma, père et fils
- L'homme qui ne mentait jamais

mardi 24 juillet 2007

Et si on partait aux Seychelles en Août 2008 ?

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En effet en lisant ce matin cet article dans Aujourd'hui la Chine je me suis dit qu'on pourrait louer nos 2 chambres 1/2 pour un prix défiant toute concurrence et partir au soleil pendant ce temps là.

Sauf que j'ai oublié qu'on va peut être avoir des places pour la cérémonie d'ouverture. Je dis peut être parce que nous avons eu droit d'acheter une place par passeport et de payer avec notre carte bleue mais nous ne savons pas encore si nous pourrons y aller car il y aura tirage au sort.

Les hôtels annoncent des tarifs vertigineux pour les Jeux Olympiques de Pékin


Le logement semble être le grand défi des prochains Jeux Olympiques. La capitale chinoise semble manquer d'hôtels pour faire face à la demande... Pour ceux qui existent, une chose est sure, le mois d'août 2008 sera le mois de tous les records.

Vous êtes prêts à payer une chambre d'hôtel dix fois plus chère qu'en temps normal pour la période des JO 2008 ? En tout cas, il ne faut pas rêver une réduction pour les réservations très précoce. Tout le monde sera soumis aux mêmes règles édictées par les hôtels : l'obligation de prendre une chambre 7 nuits à la suite, par exemple, faute de quoi vous serez obligés d'accepter un déclassement : les meilleures chambres ont déjà été prises par les officiels ou les sponsors des jeux.

Encore faut-il réussir à négocier avec hôtels. La plupart refusent de discuter avec les individuels et acceptent uniquement les réservations de groupes... Bref, les places seront chères pour dormir à Pékin en 2008.

Les listes d'attentes des hôtels de Pékin sont déjà bien remplies, un an avant les jeux. Beaucoup n'ont pas encore défini leurs prix. Comme chez Shangri-La Beijing, une chaîne internationale de cinq étoiles. 70-80% des chambres sont déjà réservées pour le mois d'août 2008. Mais les prix ne sont pas encore fixés, selon son département de vente local. Certains, en revanche, osent des prix exorbitants. Kunlun Hôtel, un palace de cinq étoiles, qui va répartir 70% de ses chambres pour les invités accrédités de la "Famille olympique", compte augmenter ses chambres de luxe de 1,280 yuan actuellement à 12,000 yuan par nuit pendant les jeux (1200 euros). Dix fois plus cher, tout simplement.

Une telle flambée des prix ne va-t-elle pas intimider les visiteurs potentiels des Jeux olympiques? De nombreux médias chinois commencent à s'interroger et appellent le gouvernement à intervenir.

Y aura-t-il un prix plafond fixé par les autorités? Les hommes politiques sont plutôt réticent. "Les hôtels ont plein droit de déterminer les prix de leurs chambres pendant les JO," estime Ding Xiangyang, le vice-maire de Pékin, "Le gouvernement ne va pas fixer les prix de façon arbitraire.""Pékin est de loin capable d'accueillir tous les invités pour les jeux. Les hôtels ne pourront pas augmenter leur prix de manière délibérée," poursuit-il. Pour M. Ding, la loi du marché arrive à régler le problème par soi-même, "À Pékin, à part les hôtels étoilés, il y a plus de 4 000 hôtels non étoilés. En plus, certaines sociétés ont leurs propres maisons d'hôtes." Il ajoute : "Le gouvernement est en train de sélectionner les foyers conformes à loger les visiteurs étrangers."

Une autre option: dans les ruelles préservées de Pékin, appelées hutongs, des chambres sont louées à 100 yuan (10 €) par nuit, dans des maisons traditionnelles. Évidemment, ces chambres seront prises à l'assaut par des étudiants et des voyageurs à faibles budgets.

vendredi 13 juillet 2007

Encore, et encore

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39 ème jour de censure !

Je ne peux même plus passer par Anonymouse, ça ne marche plus. Heureusement que mon informaticien préféré m'a trouvé un autre chemin d'accès. N'empêche que c'est pénible à la longue.

Suivant les suggestions d'autres internautes on va essayer de faire notre propre plateforme de blog et de la poster chez un hébergeur.

samedi 7 juillet 2007

soupe au dinosaure


Non, non, nous ne sommes pas encore rentrés mais j'ai trouvé cet article hier dans Libé :

"Pendant vingt ans, les habitants de Liudian, dans le Henan, ont réduit en poudre des os énormes enterrés dans leur commune. Ils croyaient vivre sur un cimetière de "dragons volants". Excellent contre l'anémie, les crampes et les vertiges, dilué en soupe ou appliqué en emplâtre sur les fractures, l'os de dragon volant était surtout administré aux personnes âgées et aux enfants. Vendu 4 yuans (0,4 euro) le kilo, il a fait la fortune de quelques-uns. "J'en ai meulé pendant des années, sans savoir que c'était un trésor" a confié un paysan de 85 ans. L'an dernier, des paléontologues attirés par la rumeur sont arrivés de Pékin et du monde entier. Ils ont constaté que les os étaient en réalité ceux de dinosaures vieux de 85 à 100 millions d'années. Fini la soupe de dragon volant !".

Libération, vendredi 6 Juillet 2007