jeudi 31 mai 2007

La politique de l'enfant unique

L'image “http://www.yatoula.com/gif/bebe/bebe_42.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

Chine : La politique de l'enfant unique remise en cause

Manifestations dans tout le pays

La politique de l'enfant unique est remise en cause en Chine, explique la synthèse de presse de la fondation Jérôme Lejeune (http://www.genethique.org).

23.000 manifestations auraient eu lieu dans le pays, en un an, à ce sujet.

Le Figaro et Libération reviennent sur les manifestations parfois violentes qui ont éclaté dans des villages du canton de Bobai dans le Guangxi contre la politique de contrôle des naissances. En décembre dernier, le Comité central a reconduit « le travail du Planning familial pour résoudre les problèmes posés par le poids démographique » et sommé chaque province de rendre des comptes.

Critiqués pour la surpopulation de 1,58 millions d'habitants de leur canton, les dirigeants de Bobai ont lancé une campagne de stérilisation et d'avortements forcés. Suivant les consignes internes au parti et à l'administration : « d'ici au mois d'août, chaque fonctionnaire du canton devra avoir atteint deux objectifs : 1/ obtenir d'une personne, homme ou femme, qu'elle subisse la stérilisation ; 2/ collecter au moins 500 yuans au titre des frais de garde sociaux » (« amende renouvelable de 50 euros imposée aux couples contrevenants », selon Le Figaro).

Selon une note publiée par Boxun, site Internet dissident, les « inquisiteurs du canton de Bobai » avaient, à la date du 24 avril, collecté 7,8 millions de yuans et imposé à 17 268 femmes l'une des « quatre méthodes » du Planning familial : l'implantation vérifiée d'un stérilet chez les femmes ayant un enfant de trop, la stérilisation pour les mères de deux enfants et l'avortement déclenché ou chirurgical pour les contrevenantes enceintes.

Le quotidien South China Morning Post mentionne aussi une directive locale demandant à chaque membre du Planning familial d'examiner toutes les femmes et d'imposer une amende de 1 000 yuans à celles qui refuseraient de se prêter à l'examen. Ceux qui ne respecteraient pas la loi « seront imposés et le cas échéant stérilisés ».

Faute de vouloir ou pouvoir payer des amendes trop élevées, les familles sont battues, pillées : « les gens du Planning familial étaient comme les Japonais pendant la guerre, ils ont tout pris et détruit ce qui restait », raconte un villageois.

Ceux qui dénoncent les dérives de cette politique voulue par Pékin, comme Chen Guang-cheng, condamné à quatre ans et trois mois de prison, sont évincés. D'autres tentent encore de modifier la loi en vigueur, comme Ye Tingfang, député à la Conférence consultative politique (groupe de personnalités en marge du Parlement), qui a soumis une proposition de réforme, « restée lettre morte », au cours de la session de mars.

« La colère des paysans du Guangxi vient, elle, s'ajouter à la facture sociale de l'enfant unique déjà alourdie par le déséquilibre des naissances aux dépens des filles et le vieillissement accéléré de la population chinoise », conclut Libération.

© genethique.org

Sources : Le Figaro (Jean-Jacques Mével) 24/05/07 - Libération (Pascale Nivelle) 24/05/07

Sept motifs agréés par la politique de planification des naissances et qui donnent le droit d'avoir un deuxième enfant :

1. L'expertise d'un pédiatre, effectuée à l'échelon de la préfecture ou au-dessus, témoigne que le premier enfant est handicapé et sera incapable de travailler normalement une fois adulte.

2.
Dans le cas d'un remariage, un seul des deux conjoints a un enfant.

3.
Après un jugement de divorce, la garde de l'enfant appartient à l'autre parent et la nouvelle famille n'a pas d'enfant.

4. L'expertise médicale effectuée par un organe médical à l'échelon du district ou au-dessus a témoigné de l'infertilité, et après l'adoption légale d'un enfant, la femme est enceinte.

5. Mariage de deux enfants uniques.

6. Un des deux époux travaille depuis cinq ans d'affilée dans une mine ou en eau profonde et occupe toujours ce poste.

7. Au registre de l'état civil, les époux sont enregistrés comme paysans au comité des villageois et le premier enfant est une fille.

lundi 28 mai 2007

Taxis de Beijing



Contrairement à nombre de bloggers qui se plaignent des taxis chinois, je vais défendre leur corporation. Précisons que selon mes calculs j'ai pris le taxi plus de 200 fois dans Beijing, mes statistiques sont donc assez fondées. Tout d'abord, nous ne nous sommes jamais fait arnaquer, je n'en ai pas encore eu un qui "oublie" de mettre le compteur en route au démarrage, ou qui essaie de faire payer plus que les 10 yuans de péage de l'aéroport.

Il y en a quelques uns qui ne sont pas d'humeur très causante, mais pas désagréables. J'en ai eu un seul, peu après notre arrivée, qui ne devait pas me comprendre et s'obstinait à ne pas prendre la bonne direction, ce qui m'a obligé à descendre pour en prendre un autre. En partant de chez nous, il y a deux chemins possibles pour aller au boulot : le plus court, qui peut aussi être embouteillé, et alors c'est beaucoup plus long, et l'autre qui est plus long mais moins bloqué. Certains prennent le plus long, mais je ne crois pas qu'ils le fassent pour l'arnaque. De toute manière, ça fait 2 kwais de différence...

Ils sont souvent de bonne humeur. Dès que vous faites l'effort de parler un peu chinois, ils deviennent très amicaux. Vous dites que vous apprenez le chinois, mais que votre chinois est nul et ils deviennent causants! Surtout s'ils savent que vous êtes français, en général ils aiment bien la France (le vin, le romantisme, Zidane, un des premiers pays à reconnaître la Chine populaire!). Vous avez souvent droit à un cours de chinois gratuit. Il y en a plein qui m'ont fait répéter mon deuxième et mon quatrième ton (le chinois a des tons, cauchemar des français, ce sera pour un autre article...). C'est avec un chauffeur de taxi que j'ai appris à dire "au prochain feu à droite".

Récemment, j'ai oublié mon sac à dos avec mon PC dans le coffre du taxi. Je m'en suis aperçu le lendemain, et je n'avais pas le ticket avec le numéro du taxi. Avec mes indications de l'heure, l'endroit où je l'avais pris, l'endroit où il m'avait laissé, et le prix exact de la course, ils ont retrouvé le chauffeur. J'avais justement discuté avec lui (dans mon chinois nul) de la France parce qu'il avait un sticker français collé sur son tableau de bord. Non seulement il avait gardé mon sac à dos, mais il me l'a ramené en personne au labo pour être sûr que quelqu'un d'autre ne le prendrait pas. Deux autres personnes au labo ont eu une expérience similaire.

Une autre fois, j'avais oublié mon portefeuille, je lui dit bon, on retourne à la maison et on revient, ça aurait pu lui faire 3 courses dans la foulée. Il a dit on laisse tomber, c'est gratuit (cadeau 15 yuans). Un autre qui ne connaissait pas le chemin du marché aux oiseaux, qui a déménagé à cause des travaux, s'est renseigné plusieurs fois en route pour être sur de nous amener au bon endroit.

Un autre encore, après que je lui ai dit que j'étais Français, me dit en très bon français et en rigolant : "Bonjour camarade marxiste léniniste!". Explication (en anglais), il travaillait la nuit autrefois et Radio Pékin avait alors un cours de français qui commençait tous les jours par "Bonjour camarade marxiste léniniste!".

Il faut savoir aussi que les chauffeurs de taxi ne sont pas salariés, ils louent la voiture à leur employeur et pour cela ils bossent pendant quasiment 8 heures pour rien. C'est seulement à partir de ce seuil qu'ils gagnent de l'argent, alors les journées de 8 heures, ils ne connaissent pas. On peut sans doute y penser quand ils ne sont pas de bonne humeur.

Je n'ai rien contre les chauffeurs de taxi parisiens, mais mon expérience au niveau de la gentillesse et de l'accueil est sensiblement différente, quand on réussit à en avoir un après 22 heures..

vendredi 25 mai 2007

Porc mu shu aux oeufs et champignons noirs







Le nom chinois de cette recette est "mu shu rou". Mu shu est une fleur d'un jaune lumineux. D'habitude ce plat est utilisé comme farce dans des petites crêpes très fines mais il peut également se manger avec du riz blanc.

Nous, nous avons mangé cette préparation avec des crêpes de soja.






ingrédients pour 4 personnes :

15 g de champignons noirs séchés
250 g de filet mignon de porc

250 g de chou chinois
125 g de pousses de bambou égouttées
3 oeufs
2 ciboules
1 c à café de sel

4 c à soupe d'huile végétale
1 c à soupe de sauce de soja légère
1 c à soupe d'alcool de riz (ou vermouth sec)
quelques gouttes d'huile de sésame

Plonger les champignons noirs dans de l'eau chaude 30 mn. Les rincer et les équeuter. Les émincer finement.

Couper le porc de la taille d'allumettes. Émincer le chou chinois, les ciboules et les pousses de bambou de la même façon que le porc.

Battre les oeufs avec une pincée de sel, les cuire et les couper dans de l'huile chaude. Ils ne doivent pas être secs. Les placer hors du feu.

Faire revenir le porc dans la l'huile jusqu'à ce qu'il change de couleur. Ajouter les légumes, faire cuire quelques minutes de plus, puis ajouter au tout le reste du sel, la sauce de soja et l'alcool. Faire revenir encore un peu avant d'ajouter les oeufs. Remuer. Goûter et rectifier l'assaisonnement si besoin. Verser quelques gouttes d'huile de sésame et servir.

Pour ceux qui n'habitent pas en Chine essayez de trouver des petites crêpes mandarines (congelées) et de la sauce aux prunes dans un magasin asiatique. Vous mettez un peu de sauce sur la crêpe et la farce et vous roulez avant de déguster. Un régal !

mercredi 23 mai 2007

les fruits chinois

Ils sont pas beaux mes brugnons ?


mardi 22 mai 2007

L'art est une abstraction (Paul Gauguin)

Voici quelques photos prises dimanche, nous avons vraiment aimé cet endroit et nous pensons que les artistes ont vraiment de la chance de pouvoir bénéficier d'un tel lieu d'exposition.

798, le nom sous lequel les usines du Dashanzi Art District sont désormais connues, est devenu en à peine deux ans le lieu avant-garde de l’art contemporain chinois, qui reflète en même temps qu’il influence un nouveau style de vie à Pékin. Ce complexe industriel construit dans les années 50 par des architectes d’Allemagne de l’Est, a été reconverti par des artistes et des opérateurs culturels pour devenir un site indépendant de création et d’exposition.




dimanche 20 mai 2007

Qui suis-je ?

Vous vous rappelez de l'avis de recherche ? et bien comme personne ne pouvait nous éclairer nous avons envoyé un e-mail à notre proprio chinois qui vit à Londres et nous en savons un peu plus maintenant. Donc, selon les anciennes superstitions chinoises, il fallait avoir une telle statue de guerrier à sa porte pour repousser les mauvais esprits. Heureusement, les mauvais esprits ne rentrent pas par les fenêtres, il suffit donc d'un seul guerrier ! Les Chinois modernes perpétuent la tradition en plaçant ces statues à l'entrée pour porter bonheur. Le propriétaire nous l'a laissée pour protéger son appartement et nous avec. On a de la veine.

vendredi 18 mai 2007

Un week end à Foshan

Le week end dernier nous étions à Foshan (496 300 habitants), située à 19 km de Guangzhou (Canton) dans le Guangdong (sud de la Chine). C'est à 3 h 00 d'avion de Beijing. Vania y était invité pour son boulot et nous fûmes reçus avec beaucoup d'efficacité et de gentillesse par les profs et étudiants de Nanhai. L'hôtel dans lequel nous étions logés s'appelle "Le Fontainebleau", avec un jardin à la française, mais avec des palmiers (photos ci-dessous).

Foshan se distingue pour trois raisons : son énorme temple des Ancêtres qui attire les Chinois du sud depuis des siècles avec de superbes tuiles faîtières recouvertes de figurines et d'ornements en céramique (les autres photos) ; son industrie de la poterie et de la céramique remontant à la dynastie Song (960-1276) ; et enfin, Huang Feihong (1847-1925), grand maître des arts martiaux natif du lieu et qui a inspiré de nombreux films et écrits.






mercredi 16 mai 2007

mardi 15 mai 2007

Décidément, comme je vous le disais, tout fout le camp

Arrestation d'un homme ayant mis le feu au portrait de Mao à Tiananmen

le 12/5/2007 à 21h58 par AFP


Cité interdite le 13 Mai 2007 17h

La police chinoise a arrêté un chômeur qui a tenté samedi de mettre le feu au célèbre portrait géant de Mao Tse-Toung, accroché sur la place Tiananmen à Pékin, a rapporté l'agence chinoise Chine nouvelle.

En fin d'après-midi, ce samedi, le portrait de Mao sur la place Tienanmen a pris feu. En quelques minutes, la police a évacué la foule.

Gu Haiou, 35 ans, originaire de la région de Xinjiang, a lancé un objet enflammé qui a laissé une marque de brûlure sur le côté inférieur gauche du portrait, a annoncé l'agence, citant la police de Pékin.

La police continuait à interroger Gu, qui n'est arrivé à Pékin que samedi après-midi.

Un diplomate et un photographe qui circulaient en taxi aux abords de la place Tiananmen avaient annoncé à l'AFP que "le portrait était en feu sur le côté gauche".

Ces deux témoins avaient dit ne pas savoir comment ni pourquoi le feu s'était déclaré. Ils ont raconté avoir vu de grandes flammes et une fumée noire dans la partie inférieure du portrait alors qu'une centaine de policiers se précipitaient pour éteindre le feu et maintenir la foule à distance.

"Quand nous sommes sortis du taxi, la police nous a immédiatement demandé de partir", a dit l'un des témoins. "Nous n'avons pas vu ce qui a provoqué l'incendie", a-t-il ajouté.

Selon leurs estimations, 15% du portrait ont été brûlés et noircis. "Quand nous sommes revenus quinze minutes plus tard, il y avait déjà des gens qui travaillaient à laver et nettoyer le portrait", ont-ils dit.

Selon Chine nouvelle, le portrait de six mètres sur trois sera remplacé par une copie à l'identique.

Le portrait original de Mao a été peint en 1950 par Zhang Zhenshi et a servi de modèle aux portraits qui se sont succédés sur la place Tiananmen à l'entrée de la Cité interdite.


Tout fout le camp

Une nomination passée totalement inaperçue en France, celle de Wan Gang, nouveau ministre de la Science et de la Technologie, qui a pour caractéristique d'être le premier non-communiste à avoir rang de ministre depuis la purge "anti-droitiers" de 1958! Wan Gang, dont le dernier poste était celui de président de l'Université de Tongji, à Shanghaï, n'est pas membre du Parti communiste, mais du Parti de l'intérêt public (Zhi Gong Dang), l'un des huit partis dits démocratiques alliés au PCC depuis sa conquête du pouvoir en 1949. La nuance est faible car ces partis n'ont qu'une existence purement symbolique et acceptent dans leurs statuts le rôle dominant du Parti communiste, mais enfin, le symbole est bel et bien là. Le parti auquel il appartient rassemble officiellement "les Chinois d'outre-mer rapatriés et leurs parents, ainsi que des personnalités, des savants et des experts ayant des liens de parenté avec des Chinois d'outre-mer".

Le profil du nouveau ministre de la Science et de la Technologie est également intéressant par le fait qu'il a fait ses études en Allemagne, où il a passé quinze ans, travaillant en particulier pour Audi, le constructeur automobile qui fournit le parc de limousines des cadres du Parti et de l'élite chinoise... Il fait encore partie du Conseil de surveillance du groupe industriel ThyssenKrupp. En d'autres temps, avoir passé autant de temps à l'étranger aurait disqualifié Wan Gang pour un poste ministériel, s'émerveillait samedi le Financial Times, en publiant en illustration une photo de Wan Gang avec ... Jacques Chirac!

http://www.rue89.com

lundi 14 mai 2007

Un bon anniversaire à Lionel


Aujourd'hui Lionel a 36 ans et nous pensons bien à lui en ce jour. Nous avons à son intention photographié ces beaux gâteaux qu'il pourra déguster ce soir en rentrant du chantier "rénovation de la maison". Plein de bises. (C'est un peu notre anniversaire à nous aussi car aujourd'hui ça fait 25 ans qu'on se connaît avec Vania.)


mercredi 9 mai 2007

La tour du tambour et la tour de la cloche


Il y a un proverbe chinois qui dit "se boucher les oreilles pour voler une cloche" mais celle-là on n'a même pas essayé de la bouger.



La tour du tambour a été détruite et reconstruite à plusieurs reprises. Elle tient son nom des 24 tambours que l'on tapait toutes les deux heures du jour et de la nuit. A l'origine, en 1273, elle marquait le centre de l'ancienne capitale mongole. A l'époque on roulait les tambours pour marquer les heures. L'escalier pour y arriver est des plus escarpés et la descente un peu difficile pour les 5ème et 6ème âges. De là haut on voit bien les toits des hutongs. La tour de la cloche date de la même époque, elle fut aussi incendiée. Celle ci date du XVIIIe siècle. La cloche en fer de l'origine que l'on sonnait tous les matins à 7 h 00 fut remplacée par une cloche en bronze. Ce n'est pas l'endroit que l'on préfère à Beijing mais par beau temps la vue est très intéressante et l'on voit bien les contrastes entre hutongs* et buildings.





Les mariés sont des Français que l'on a rencontrés en haut de la tour du tambour. La mariée avait des moches chaussures et une moche robe mais ce n'était qu'une répétition de leur mariage qui aura lieu dans un mois. Tous nos voeux de bonheur pour eux.

*Les hutongs, ruelles anciennes propres à la ville de Beijing, ont pris forme et se sont développées pendant les dynasties des Yuan (1271-1368), des Ming (1368-1644) et des Qing (1644-1911). Aujourd'hui, la ville compte quelques milliers de hutongs qui rayonnent autour de la Cité interdite.



A Beijing, les rues se rangent longitudinalement et horizontalement. Les hutongs remarquables se concentrent des deux côtés est et ouest du Palais impérial, le long des rues, où la plupart des habitants étaient auparavant des membres de la famille impériale et des nobles. Quant aux ordinaires et étroites hutongs où habitaient principalement des commerçants et des gens du peuple, elles se trouvent dans les parties sud et nord de la ville, loin du Palais impérial.

Les siheyuans (enclos avec quatre maisons autour d'une cour carrée) sont les principales constructions dans les hutongs. La taille et la qualité des siheyuans varient selon les différents statuts sociaux de leurs propriétaires. Les siheyuans des hauts fonctionnaires ou des commerçants riches sont grands et sophistiqués. Dans un tel siheyuan les maisons sont richement ornées et liées par des galeries, et devant et derrière de ces maisons il y a des jardins. Les siheyuans des gens du peuple sont petits et simples. La porte est étroite et les murs bas. Pour que les maisons principales soient bien éclairées, les siheyuans des nobles donnent sur le sud. Ainsi, les hutongs sont orientées pour la plupart d'ouest en est. Pour faciliter les déplacements, on a ouvert plusieurs petites hutongs orientées du nord au sud entre les deux grandes ruelles.

A l'époque de la République de Chine (1912-1949), la société était en instabilité du fait de guerres civiles et d'agression étrangère. Les hutongs de Beijing ont progressivement décliné. Beaucoup de siheyuans ont été partagés par plusieurs foyers. Après la fondation de la République populaire de Chine, les hutongs ont été aménagées dans une certaine mesure. Pendant les 10 années de la « Révolution culturelle » cependant, un grand nombre de précieux vestiges historiques et culturels dans les hutongs ont été détruits. Depuis la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, la physionomie de la ville de Beijing a connu un énorme changement,et beaucoup de siheyuans ont disparu au son du ronflement des bulldozers, remplacées par de hauts bâtiments modernes.

Malgré tout, les hutongs occupent actuellement un tiers de la superficie de la zone urbaine et abritent la moitié des habitants. Comme par le passé, elles sont toujours liés étroitement avec les Pékinois. Vaisseaux sanguins de la ville, les hutongs ont enregistré et continueront à enregistrer l'histoire de Beijing et la vie de sa population.


lundi 7 mai 2007

Les élections, suite et fin


Nb total d’électeurs inscrits Nb total de votants Votes blancs ou nuls suffrages exprimés Nicolas Sarkozy Ségolène Royal
Canton 677 272(40,18%) 8 264 174(65,91%) 90(34,09%)
Chengdu 140 89(63,57%) 6 83 43(51,81%) 40(48,19%)
Hongkong 3568 2132(59,75%) 46 2086 1649(79,05%) 437(20,95%)
Pékin 2254 1380(61,22%) 61 1319 756(57,32%) 563(42,68%)
Shanghai 3429 2191(63,90%) 60 2131 1570(73,67%) 561(26,33%)
Wuhan 353 206(58,36%) 3 203 127(62,56%) 76(37,44%)
Total 10421 6270(60,17%) 184 6086 4319(70,97%) 1767(29,03%)
Résultats publiés sous réserve de la validation par le Conseil constitutionnel

Comme vous pouvez le constater les Français de Chine ont massivement voté pour Sarko. La palme étant attribuée à Hongkong et Shanghai.

En cliquant sur le lien ci-dessous vous pourrez voir que la police chinoise a sorti sa tenue d'été !

Les résultats du vote des Français de Chine pour le deuxième tour de l'élection présidentielle : Actualités > Actualités : Aujourd'hui la Chine

Même si Ségolène Royal n'a pas été élue, nous tenons à remercier Hélène, Christian, Lionel et Maryse R. (de la mairie de Rennes) qui ont tout fait pour que nous puissions voter en France alors que vendredi soir c'était pas gagné.

A Grenoble Royal : 58,05 %
Sarkozy : 41,95 %

A Herbeys Sarkozy : 56 %
Royal : 44 %

A Rennes Royal : 62,71 %
Sarkozy : 37,29 %

A St-Michel S/Orge : Royal : 50,55 %
Sarkozy : 49,45 %

A Allemont : Royal : 51,15 %
Sarkozy : 48,85 %

A Valbonne : Sarkozy : 59,65 %
Royal : 40,35 %

A Boston : Sarkozy : 53,39 %
Royal : 46,61 %

A Angers : Royal : 52,74 %
Sarkozy : 47,26 %

Pour New York je ne trouve pas les résultats.

vendredi 4 mai 2007

No comments !

J'ai failli avaler mon béret en lisant ça ce matin :

Ambassade de France en Chine : la propagande à l'honneur

Petite cérémonie intime, il y a quelques semaines, à l'ambassade de France : M. Long Xinmin y a été fait chevalier de la légion d'honneur. M. Long est le directeur général de l'administration de la presse et de la publication. C'est à dire tout simplement le Chef de la censure chinoise.

Vous pouvez lire l'article complet dans :

http://www.aujourdhuilachine.com/article.asp?IdArticle=2921

mardi 1 mai 2007

Nom chinois

Alors qu’en l’an 1000, les gens en occident portaient seulement un prénom, les Chinois portent des noms de famille par décret impérial de l’empereur Fu Xi depuis 2852 av. J.-C. Il y a seulement environ 3000 noms de famille pour toute la Chine, et la plupart de ces noms sont des noms exotiques pour une poignée d’individus ! En fait, il y a 100 noms de famille qui regroupent 83% de la population, ce qui fait qu’en moyenne, il y a 10 Millions de personnes qui s’appellent Wang, Li, ou Chen. Pour la petite histoire Mao est le 79ème nom le plus fréquent, et l’actuel président Jiang est le 49ème le plus utilisé, le plus fréquent de tous étant Zhang (prononcer Djang en tirant les lèvres pour faire un grand sourire).

Les Chinois préfèrent les noms courts. Les noms de famille les plus fréquents ont une seule syllabe (Wang, Mao, Li) et les prénoms se limitent en général à deux syllabes. Il parait que la tendance est de rallonger pour passer à 4 ou 5…On nomme toujours les gens en commençant par le nom de famille. L’actuel président est donc Mr. Jiang et son prénom est ZeMin (prononcer dzeumin). Des qu’on connait quelqu’un assez bien (par exemple au boulot), on l’appelle par son prénom et on se tutoie.

Les femmes mariées conservent leur nom de jeune fille, il n’y a pas besoin de se battre avec sa banque ou son employeur pour avoir un compte et une fiche de paie à son nom. Mais les enfants prennent le nom du père.

Etant donné que des millions de gens portent le même nom de famille, il y en aurait encore des centaines de mille qui auraient le même prénom si les prénoms étaient comme chez nous pris dans une liste limitative. Dans une école, il y a des tas d’élèves qui ont le même nom de famille. Pour prénommer leurs enfants, les parents chinois peuvent laisser libre cours à leur imagination, tout est permis. On peut avoir comme prénom « Cerise sur le gâteau », « Fleur du printemps », ou « Bœuf Fort », ou encore avec la révolution, des prénoms comme « Révolution en marche », ou « Fête Nationale » pour les enfants nés le 1er octobre. Comme il y a un zeste de superstition, on croit ici que le choix du prénom influe sur le destin de l’individu, avec en plus une symbolique liée aux idéogrammes pour l’écriture du prénom, à la fois sur le plan de l’esthétique des caractères et de leur signifiant. . Le choix du prénom est donc un acte très important. Volontairement ou non, les prénoms traduisent l’appartenance sociale, « Bœuf fort » sera un prénom de fils d’agriculteur alors que « Musique d’automne » sera un prénom de fille d’intellectuelle. Il peut y avoir des connotations politiques. Par exemple, le président Mao a écrit un célèbre poème sur les fleurs de prunier, et pas mal de femmes aujourd’hui se prénomment « Fleur de Prunier » … Vous ferez très plaisir à un chinois en lui demandant de vous expliquer l’origine de son prénom .

Pour faire du business en Chine, il est vivement recommandé de prendre un nom chinois ! On peut soit transcrire son nom phonétiquement, soit opter pour une traduction. Si on s’appelle Foulon, on peut prendre « Fu » (prononcer fou) comme nom. Si on s’appelle Leroy, on peut opter pour Wang, qui veut dire « roi » en chinois. Comme un certain nombre de syllabes occidentales n’existent pas en Chinois (toutes celles qui se terminent par une consonne) on peut prendre une certaine liberté avec la phonétique. Pour Vania Joloboff, ce n’était pas immédiat... Comme la lettre « V » n’existe pas en chinois, j’ai laissé tomber le prénom. Après discussions avec les collègues sur les possibilités, le nom de famille choisi est « Zhou » (prononcer « djo » comme Joe en américain, comme « Joe-loboff » ), qui est le 10ème nom le plus fréquent. Pour le prénom à haute valeur symbolique, le choix s’est porté sur « Le Bo », ce qui veut dire « Vague de gaieté » ou « Vague Joyeuse », et exprime le concept d’une onde positive vers la joie. Ce qui fait donc les trois caractères chinois que vous avez en tête de l’article !