Nous avons pris des congés en Mai pour visiter le Xinjiang. Cette province Chinoise est grande comme 3 fois la France et comprend d'est en ouest une grande partie de l'ancienne route de la soie, la plus désertique. Comme vous pouvez le constater sur la photo, la route de la soie est devenue beaucoup plus facile pour le voyageur. Autrefois, les marchands devaient traverser les montagnes et les déserts à dos de chameau.
Le Xinjiang a des montagnes de plus de 7000m et des déserts. Le désert de Gobi caillouteux à l'est et le Taklamata avec des dunes de sable à l'ouest. C'est venteux et la Chine est en train d'en faire le plus grand champ d'éoliennes au monde parait il.
La route de la soie partait de Chine (Xi'An) et arrivait en Turquie, plus de 5000 kilomètres de voyage. De là les bateaux desservaient les pays méditerranéens. En fait quasiment personne ne faisait le voyage complet dans les deux sens. Marco Polo est une exception. Les marchands occidentaux emmenaient des denrées en Asie Centrale où ils vendaient leur chargement pour ramener de la soie, et les Chinois faisaient l'inverse. Pas étonnant donc que les villes situées au milieu du chemin soient devenues de grandes places de marché.
Aujourd'hui le Xinjiang est une région autonome avec beaucoup de minorités ethniques différentes. La plus forte minorité est la population ouïghour qui parle la langue du même nom, proche du Turc. Mais il y aussi des Kirghizes, des Kazakhs, des Mongols, des Russes et bien sûr des Chinois.
La capitale du Xinjiang est Urumqi (en Chinois prononcer wouloumoutchi). C'est là que nous avons atterri avec notre super groupe de touristes Français adepte des Voyages de Jade. Après un premier repas Ouïghour (yaourt, riz pilaf) on est reparti vers l'oasis de Turfan dans le désert de Gobi. Arrivé à Turfan, un hôtel très sympa, et c'est notre première nuit dans le désert. Mais la tente est très confortable...
Tôt le matin, on va visiter la vielle mosquée.
Turfan est célèbre pour son raisin qui pousse bien car le terrain est bon. Pour l'eau, depuis des centaines d'années ils ont creusé des tunnels sous le désert qui vont chercher l'eau sous la montagne. Impressionnant à visiter... Tous les bâtiments à croisillons sur les photos sont des séchoirs à raisin.
Le vent de sable se lève (photo rougeâtre et floue...), pas de bol pour le paysage. Au village ils ramassent les mûres, le fruit du mûrier (celui qui nourrit les vers à soie), qui ressemble à des mûres de ronces en plus gros, et très bonnes aussi.
Après cela on va visiter les ruines d'une ancienne ville, Jiaohe. Cette ville de population mixte essentiellement bouddhiste était prospère. Après leur islamisation les ouïghours ont lutté contre les bouddhistes pour les rejeter et la ville a été détruite. Quasiment tous les temples bouddhistes de la région ont été détruits. La ville est sur une falaise qui domine un cours d'eau, qui irrigue les cultures. C'est très chaud l'été et très froid l'hiver. Ils creusent des fosses dans la terre qui servent en quelque sorte de serre, et qui sont recouverts l'hiver par des couettes. Sur la photo en dessous on voit au loin la chaine de montagnes Tian Shan.
Le lendemain, nous allons visiter les grottes aux 1000 bouddhas, un lieu de culte bouddhiste autrefois avec parait -il plus de mille bouddhas peints ou sculptés dans les grottes, quasiment tous détruits par les musulmans. Il commence à faire chaud et en sortant des grottes on peut essayer de jouer de la musique traditionnelle avec un petit vieux du coin qui arrondit ainsi ses fins de mois.
Après la visite, un petit tour de chameau dans le désert, très bon exercice pour le dos...
On s'arrête dans un village où c'est jour de marché. Les moyens de transports locaux sont comme dans le reste de la Chine: âne, bicyclette, motocyclette, version locale du pick-up, et le tricycle.
Puis nous allons visiter une oasis dans le désert de Gobi. Il commence à faire sérieusement chaud et on est content de trouver de l'ombre dans une famille qui fait déjeuner chez l'habitant. Bien entendu, riz pilaf à la ouïghour, raisins secs sont au menu.
Pour terminer cette excursion dans le désert de Gobi, nous visitons une autre ville abandonnée, GaoChan, elle aussi pour cause de guerre et de déclin économique après l'ouverture du commerce de la soie par bateau. Comme le site est immense, on peut faire une bonne partie de la visite en chariot tiré par un âne. Il fait très chaud, les touristes ne font pas foule, les âniers font la pause. Là aussi les enfants ont les pantalons fendus... Le lendemain, on a repris l'avion pour aller beaucoup plus loin vers l'ouest, aux confins de la Chine.
vendredi 4 septembre 2009
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