jeudi 4 janvier 2018

Nouvel an chinois au Sri Lanka


Nous sommes allés passer le nouvel an Chinois au Sri Lanka, pays ou existe encore une faune sauvage, dans des réserves naturelles.
Le voyage de Beijing à Colombo, via Bangkok s'est bien passé. Nous avons passé la douane sans problèmes avec des douaniers souriants (si, si ça existe !) et avons été très surpris de voir dans le duty-free que l'on pouvait acheter des gazinières, des frigos, des télés, etc... C'est bien la première fois que l'on voit ça.
Passée la douane, le chauffeur du Ramada nous attendait. Tout de suite la chaleur nous a enveloppé, heureusement que nous avions enlevé plusieurs couches de vêtements au fur et à mesure de notre voyage pour s'habituer au 30 degrés de différence. La nuit fut courte car nous sommes arrivés après minuit, après une bagarre de chiens, un conciliabule sans fin dans le couloir et quelques klaxons de camions il était l'heure de se lever.
A 8 h 30 nous avions rendez-vous avec l'agence et notre chauffeur : Malcolm. Après avoir payé le solde de notre voyage direction Negombo et son port. Visite des marchés aux poissons avec un charmant monsieur qui nous explique le séchage des poissons sur la plage. Sur la route nous avons croisé un immense cortège de voitures, mobylettes, tuk-tuk, bus avec des drapeaux blancs qui allait enterrer un prêtre catholique (même eux meurent). Ensuite nous avons visité un temple Hindouiste.
Après Negombo route vers le Nord le long de la côte. On avait insisté pour prendre cette route et ce fut la grande réussite : des travaux gigantesques tout le long de la route avec d'énormes nids de poule. Nous avons sans doute mis le double du temps prévu mais c'était intéressant : des espèces de buffles avec leur oiseau blanc sur le dos, des hommes en jupe (sarong), des singes qui traversent la route, des espèces de chiens sauvages qui veulent attaquer notre voiture et puis la pluie qui tombe en trombes, et 5 mn après le soleil. Les gens sont très beaux ici et ils ont le sourire.
Ce midi nous avons mangé du curry de poisson : un petit morceau chacun mais du riz, des épinards, des lentilles, des oignons et leurs tomates au vinaigre, des haricots verts et des galettes, le tout arrosé d'une bière au gingembre. Pas d'alcool car nous étions chez les musulmans. Trois religions se partagent le terrain : catholicisme, bouddhisme et musulmane. Il y a des églises, des mosquées et des pagodes.

Le soir, on arrive au Palm Garden Hotel, un hôtel loin de la ville, dans la nature,avec des chants de grenouille et d'oiseaux, et qui est proche d'une réserve.Derrière l'hotel, il y a un lac. On va faire un tour, on aperçoit des éléphants qui venaient boire, et on voit beaucoup de crottes d'éléphants et des traces de patte. Leurs crottes qui sont énormes bien sûr et doivent faire un excellent engrais pour les jardins. Nous vivons dangereusement ! Il y a aussi d'autres animaux qui nous attendaient : les moustiques. Heureusement il y a une moustiquaire sur le lit.
Après un copieux petit déjeuner, Malcolm nous attend de pied ferme à 8 h 00. Direction Anuradhapura pour acheter le ticket qui nous permettra d'accéder aux sîtes archéologiques. Cela nous en coûte 10 000 roupies soit environ 100 euros. Pendant les jours à venir ce ticket nous permettra d'entrer quasiment partout. Nous visitons tout d'abord un petit musée sans grand intérêt. Malcolm nous présente un guide qui nous accompagnera pendant toute la visite. Cet endroit est l'ancienne capitale du royaume du Sri Lanka, détruite entièrement par les indiens d'Inde qui ont tué, violé et mis à sac la ville. Depuis 300 avant JC ce lieu était une grande université qui enseignait le bouddhisme, l'horticulture, l'astronomie, ... enseignement mixte avec 5 000 étudiants. On a vu le réfectoire avec une auge de 19 mètres qui servait à maintenir au chaud les céréales. Ils étaient végétariens.
Cet immense campus, ou ce qu'il en reste, est dans une jungle où paissent maintenant des buffles. Après nous avons visité un temple où se trouve le banian sacré (arbre qui peut vivre très longtemps). Celui-là a été planté à partir d'une bouture indienne du banian sous lequel Bouddha s'asseyait. L'arbre a 2300 ans. Comme c'est dimanche il y avait plein de gens qui venaient prier et ici les bouddhistes s'habillent en blanc.
Sur le site, il y a des macaques, des guêpiers, des hérons, des pintades, des chiens, des chats, des iguanes (qu'ils ne mangent pas quand ils sont dans des temples), .... Après un déjeuner au bord du lac composé d'un plat de riz et d'un plat de nouilles et de notre bière au gingembre nous repartons vers un autre temple où nous gravissons environ 960 marches environ. Heureusement qu'il ne fait pas beau car en pleine chaleur nous aurions souffert. C'est la première fois que nous admirons une pagode dans des cocotiers et c'est très beau.
Les gens ici sont très gentils et nous déplorons les routes complètement ruinées par les inondations récentes. Par endroits nous avons vu que l'eau est montée à plus de 2 mètres. Des sacs plastiques sont arrivés dans les arbres.
Le lendemain, nous repartons vers Dambulla et cette journée fut riche en émotions de toutes sortes : le matin nous avons vu le plus grand bouddha du Sri Lanka : 12 mètres de haut. Nous y sommes arrivés après des kilomètres de routes défoncées par les inondations. Pas facile de conduire pour le pauvre Malcolm le soir, mal au dos... A un moment il y avait un pont submerge et nous avons roulé dans l'eau... Dans cet endroit il y avait un pèlerinage de dames tout en blanc et l'une d'entre elles nous a cueilli une fleur d'un arbre qui nous intriguait. Cette fleur ne dure qu'une journée et on ne peut la voir que le matin. Elle est censée représenter la stupa d'une pagode avec les dieux au dessus et les moines au dessous.
Aux sorties d'écoles primaires et secondaires, les enfants habillés de blanc marchent comme ils peuvent sur les bas côtés des routes en évitant la boue. De temps en temps on les voit essuyer leurs vêtements car soit une voiture, soit un bus, soit une mobylette leur projette de la boue. Les bus roulent un train d'enfer et ne ralentissent que rarement quand il y a des trous dans les routes. Ca doit être un peu l'enfer de voyager en bus.

En cours de route nous nous sommes arrêtés pour assister à la toilettedes éléphants domestiques. Leurs cornacs sont dans l'eau avec eux et leur frotte le corps avec une demi noix de coco. Dans l'eau il y avait une femelle assez agee. Juste à côté il y avait des femmes qui lavaient leur linge et elles-mêmes en même temps. Ilparaît que chacun lave son linge, l'homme lave son linge et la femme le sien. On a aussi vu un magnifique paon sauvage.
On a encore monté des marches pour aller visiter un ancien palais sur un gros rocher car le roi avait peur de l'envahisseur. Il avait raison d'ailleurs, il s'est fait tuer...Il y avait plein de macaques. Dans les rizières il y a des espèces de mirador. Quand le riz est presque bon à ramasser les hommes dorment dans les perchoirs et chantent toute la nuit des espèces de poème. L'un commence et l'autre poursuit. Cela leur permet de rester éveillé et de savoir si les autres sont éveillés aussi. Quand les éléphants arrivent ou d'autres prédateurs ils donnent l'alerte pour les chasser. Il y a plein d'endroits clôturés avec de l'électricité pour éviter le passage des éléphants. Mais parfois ils arrivent à passer.
Il pleut depuis notre arrivée et les choses ne vont pas en s'améliorant. Ce n'est pourtant pas la saison des pluies et les gens d'ici disent qu'il pleut sans discontinuer depuis 3 mois. L'est du Sri Lanka est inondé en partie et il y a eu des morts et des réfugiés. Ici les gens mettent des sacs de sable autour de leur maison et creusent des tranchées pour faire écouler l'eau. Pour les plus pauvres les maisons sont en terre avec plaques de tôle en guise de toit. Nous avons traversé plusieurs petits ponts inondés. Mais Malcolm, notre chauffeur, est très prudent. Nous arrivons a l'hôtel Amaya Lake, au bord d'un lac en pleine nature et nous y resterons 3 nuits.
Un matin nous avons visité les ruines d'un site à Polonnaruwa sous une pluie battante et comme il faut enlever les chaussures pour visiter les stupas, nous avons les pieds bien propres... Notre guide du jour, bien moins érudit que celui de l'autre jour, a essayé de nous faire entrer en méditation profonde dans une pièce pyramidale qui reçoit les rayons cosmiques et il faut crier "hom" en se tenant pas la main et en levant les bras. On n'a pas vraiment senti les radiations cosmiques...
Il nous a fait visiter un temple de Shiva avec un gros penis où les femmes qui voulaient un enfant allaient (seules). On versait du lait sur le sexe en pierre; elles en prenaient sur les doigts, le buvait, et 9 mois après elles étaient enceintes. Comme dit le guide, soit vous croyez aux forces cosmiques, soit vous croyez que les moines jouaient un rôle plus actif.
Nous avons vu de magnifiques grands bouddhas d'au moins 10 m qui étaient sculptes dans la pierre et on voyait bien les veines des pierres, surtout avec la pluie. Comme il y a des buffles de partout nous avons assisté à une scène étrange : un petit s'est emberlificoté dans ses attaches et il hurlait (enfin dans son langage à lui) ; on a vu le gardien du troupeau courir pour le dépêtrer et en même temps un troupeau d'une cinquantaine de bêtes courir pour voir ce qui se passait. Le guide disait qu'il fallait couper les attaches rapidement car si il mourrait cela mettrait le troupeau en colère. On vous rassure: tout se termine bien.
Après toutes ces émotions nous sommes allés déjeuner et comme tous les midis : riz, curry de légumes, très peu de viande mais des papadum (sortes de galettes-pain un peu soufflées) et comme Malcolm voulait nous faire goûter le poisson du lac nous avons manger du Tilapia. La pluie redoublait à ce moment là et l'eau montait à vue d'oeil.
Nous avions prévu un safari dans notre programme. Une jeep et 5 personnages : le chauffeur, notre chauffeur, un guetteur et nous deux. Jamais de notre vie nous n'avons roulé ainsi dans une réserve. En plus à cause de la pluie des ornières immenses et le guetteur obligé de marcher devant pour voir jusqu'où l'eau lui arrivait. Cette fois, on avait vraiment besoin du 4x4. Meme avec le 4x4, ca a patine dans la boue... Nous avons bien été secoués dans tous les sens et avons bien mouillé car la bâche était relevée pour que nous puissions jouir du spectacle. Nous avons rencontré un premier troupeau d'éléphants d'une dizaines d'amis, des aigles, des buffles sauvages et vu différentes sortes d'oiseaux dont des perroquets. A un moment, on se serait vraiment cru Hemingway mais sans les fusils, mais pas de bloody mary au bar ! C'était vraiment très bien. Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés plusieurs fois car nous avons vu d'autres éléphants dont une maman qui avait un petit d'une semaine (d'après les experts).
5ème jour de pluie pour nous. Pour eux cela continue depuis des semaines. Ça creuse des fossés de partout et ça remplit des sacs de sable pour mettre devant les maisons. Comme la terre est rouge ici les rivières sont rouges. Ce matin, nous sommes passés sur un pont que l’eau avait commencé à envahir, et il y avait bien 30cm d'eau...Sous une pluie battante nous avons visité des « caves » creusées dans les rochers. Ce sont des constructions entre les troglodytes et des caves enterrées. Elles ont été construites dans les rochers. Ces 5 grottes troglodytiques ont été aménagées au 1er siècle avant Jean Claude. Au départ, un roi de Sri Lanka du Nord avait été chassé par les Indiens et y avait trouvé refuge. Il en avait fait un palais temporaire, le temps de reconstruire une armée et de reprendre la capitale. Ensuite, il en a fait un temple, et c’est resté un temple. Les grottes contiennent environ 150 représentations de bouddha et des fresques peintes sur le rocher. A chaque fois que nous visitons des temples nous devons nous déchausser. A cause de la pluie qui s’accumule de partout nous sommes aussi obligés de remonter nos pantalons.
Nous déjeunons à Dambulla pendant une méga averse. Après le déjeuner nous décidons de rentrer à l’hôtel car vu l’intensité de la pluie nous préférons rentrer, nous en profiterons pour transférer et trier nos photos. Bien nous en a pris !
En arrivant au pont submerge, un employé de l’hôtel attend les voitures pour leur dire qu’il est impossible de traverser. Nous devons faire demi tour et emprunter une autre route. Mais cette route là est bloquée aussi, l’eau a envahi la route. Impossible d’aller à l’hôtel avec notre voiture. On nous dit qu’une voiture de l’hôtel nous transportera. En fait nous pensons qu’une jeep nous fera traverser la rivière.
Le rendez-vous nous est donné dans une mosquée . En fait le rendez-vous est un peu plus loin dans une petite épicerie. De là nous partons à pieds avec 2 employés de l’hôtel et Malcolm qui laisse sa voiture. Heureusement qu’il y a un pont solide pour piétons pour traverser car la route que nous avions prise hier a complètement disparue sous les eaux. De l’autre côté un mini-bus de l’hôtel nous attend et nous voici arrivés à notre hôtel.
Ce matin, évacuation de l'hôtel à 8H. C'est un peu le bazar. Comme l'hôtel est coupe du monde par les eaux qui débordent, il faut emmener les touristes avec les minibus qui restent jusqu'au pont submergé. Puis la, des employés nous portent nos bagages sur le pont piétonnier, et on récupère nos véhicules. Sauf que le notre est coincé par un van de l'hotel, et personne n'a la clé. Ils la font venir de l'hotel et finalement on décolle à 9 H et des poussières.
On roule vers Kandy. Première halte pour aller voir un temple qui se situe au centre géographique de l'ile. Pas terrible...Deuxième halte pour voir la famille cocotier. C'est une famille qui montre aux touristes tout ce qu'on peut faire avec le cocotier, de manière traditionnelle. On coupe la noix avec un coupe-coupe, on boit le jus, on râpe la chair avec une tige de fer qui s'emboite dans le tabouret, et on fait du lait de coco. On peut le mettre dans la cuisine, ou le faire chauffer fort pour obtenir de l'huile, que l'on fait brûler dans la lampe à huile. Ensuite avec la bogue qui entoure la noix, on fait des fibres avec une machine qu'on tourne à la main. Avec les fibres, on fait des ficelles en utilisant un rouet fabriqué avec une roue de bicyclette. Avec les ficelles et un appareil qu'on tourne à la main, on fait de grosses cordes solides. Avec les feuilles du cocotier, on fait des tresses qu'on attache ensemble pour faire des couvertures de toit, ou alors des paillassons, et aussi des ustensiles de cuisine. Bref vous avez compris, il suffit d'avoir un cocotier dans votre jardin, et plus besoin de Ikea.
Troisième halte au jardin d'épices. La région est propice pour faire pousser tous les épices. On a vu de tout: poivrier, cannellier, muscadier, giroflier, turmeric, gingembre, vanille, cocoa, café. Ici les épices servent aussi pour faire des médicaments et des parfums. On a acheté le nécessaire pour l'arthrose.
Quatrième halte dans un temple, encore dans des grottes avec des fresques très bien conservées et surtout des peintures et des statues e tout ce qui va nous arriver en enfer. On croyait qu'il n'y avait pas d'enfer dans le bouddhisme, mais Malcolm nous dit que si on a été très mauvais dans sa vie, on n'est pas ré-incarnés, on passe par l'enfer. Ça craint...
Après un déjeuner pas terrible, halte dans une fabrique artisanale de batik. Pour faire le batik on met de la cire sur les parties du tissu qu'on ne veut pas teindre et on plonge le tissu dans la teinture. On recommence l'opération plusieurs fois. Quand c'est fini, on fait fondre la cire dans un bain d'eau chaude et toutes les couleurs apparaissent. On a négocié à la chinoise le prix. Ca marche d'ailleurs bien. Ils nous disent un prix. Et nous on dit, oui, mais nous on habite en Chine; et on propose un autre prix. Ils ne sont pas d'accord, on dit : bon tant pis, on s'en va, et ils nous rattrapent sur le parking...
On arrive a Kandy. On va visiter une sorte de magasin musée sur l'extraction et la taille des gemmes locales (topaze, saphir, rubis, aigue marine). Puis on va voir un spectacle de danses sri-lankaises, très bien, et qui se termine par des fakirs qui marchent sur la braise. Finalement, on arrive à notre nouvel hôtel, le Mahaweli Reach, où cette fois nous avons l'accès Internet dans la chambre. Les autres fois, c'était seulement en Wifi du bar de l'hotel.
Ce matin lever tôt pour notre dernière journée avec Malcolm le chauffeur. Partis a 8H30, on n'a pas avance bien vite. Ils avaient commencé à refaire la route en mauvais état, mais avec les pluies incessantes, il y a eu plein de glissements de terrain et de coulées de boue sur la route. Vraiment beaucoup d'éboulements et parfois circulation alternée en attendant qu'ils aient évacué la terre et les cailloux sur la route. A un endroit la route est coupée et on doit modifier l'itinéraire. On avançait à 20km heure. On a eu le temps de voir lepaysage. Beaucoup de culture de légumes, et surtout de poireau qui arrive a maturité maintenant. Arrêt a une grande cascade, avec des singes dans les arbres autour. Au fait, hier on a vu une mangouste, tellement rapide qu'elle arrive a éviter la morsure du cobra et lui tordre le cou..
Finalement après 3 heures de descente, on arrive dans la plaine et une belle route, on a même fait des pointes à 80. Mais Malcolm a décidé de prendre une piste qui fait un raccourci. La piste en question est défoncée et on s'est fait une séance de tape-cul. On a pris une vidéo mouvementée. On a vu des iguanes sur le bord de la piste. En plus Malcolm est un peu paumé et on doit demander notre chemin à des indigènes.
Finalement, après 5 heures de route, on rejoint la cote et on s'arrête dans un petit restau qui comme d'hab nous sert le curry au riz, qui semble être le seul plat des restaus Sri Lankais. Mais super épicé celui la, et ils ne servent pas d'alcool. Prives de bière, donc. On repart après ce déjeuner frugal et on arrive finalement à notre destination finale, l'hotel French Residence. Ce n'est pas vraiment un hôtel, plutot un Bed and Breafast avec 7 chambres. C'est une famille franco-srilankaise qui tient l'affaire. On fait nos adieux à Malcolm et on s'installe dans notre nouvelle chambre. On défait enfin nos valises. Il parait que des Chinois vont arriver, mais pour l'instant on est tous seuls.
L'hôtel est au bord de la route, à coté d'une église Hollandaise qui sonne les heures. On va voir s'il y a du bruit la nuit... De l'autre cote de la route, il y a la plage et l'océan a même pas 100m. La salle de restau est une terrasse avec vue sur l'océan. Ça s'annonce bien. Juste en face l'hôtel, il y a un accès piétonnier à la plage. Malgré le temps maussade, on a fait notre première ballade au bord de l'eau. On voit qu'il y a des moules et des crevettes dans l'eau. Bon présage.
Le lendemain, journée plage, lever pas trop tôt. On va à la banque chercher des sous et on visite le 'centre ville'. C'est à dire un petit marche de nourriture, bien; mais pas grand choix comme sur les marchés thaïlandais, et une vingtaine de commerces autour. Marie Laure achète une tenue typique locale: une sorte de robe fendue sur le côté et un pantalon. Les deux sont de couleurs assorties mais différentes. A part ca, pas grand chose a voir ou à faire à Tangalle...
Ensuite, direction la plage de l'ouest, en tuk-tuk, 100 roupies, soit 65 cents d'Euros, c'est le tarif de base. C'est une petite baie protégée par des rochers et on peut se baigner, pas de grosses vagues. Au bord de la plage, il y a quelques restaus. On essaie le plus proche de la pointe de la baie. Le patron nous dit qu'il a des crevettes et des calmars frais, on dit OK. Il nous sert cela avec des crudités. C'est effectivement très bon, et ca nous change des riz au curry des autres. On cause avec lui, pour lui demander comment c'était avant le tsunami. Il nous amène des photos. Avant il avait un grand restau et la plage était plus grande. Son restau a été entièrement détruit. Visiblement, il n'avait pas assez de sous pour reconstruire aussi grand, maintenant c'est juste une paillote avec 2 tables. Mais on voit l'emplacement de l'ancien restau.
Il nous dit que le sable de la plage a été emporté, qu'avant la baie était moins grande, c'est assez incroyable que des tonnes de sable ont pu être emmenées par la vague..
On rentre à pied à l'hôtel, et sur le chemin il y a un site d'aide aux victimes du tsunami. Ils vendent des objets fabriqués par les handicapés suite au tsunami, et des consommations dans leur café-bar sans alcool, et ils ont une école financée par les aides et leur revenus pour les enfants des familles de victime. On leur achète des trucs, on boit un café et on rentre.
Il fait toujours beau depuis ce matin, o surprise ! Arrivés à l'hôtel, on se plonge dans la piscine. Mais, à 17:42, la pluie arrive. Ouf. On se disait qu'on n'allait pas battre notre record de jours de pluie pendant les vacances!!
Le lendemain, enfin une première journée qui ressemble à des vacances . Soleil quasiment sans interruption et déjà les premiers coups de soleil. Après notre petit déjeuner ce fut une matinée piscine dans une eau un peu plus chaude qu'en Bretagne. L'après-midi visite du "trou qui souffle", en fait l'eau s'engouffre dans des rochers et monte normalement à 15 mètres, sauf qu'aujourd'hui le spectacle n'a pas eu lieu. Du coup nous sommes repartis en tuk-tuk pour aller visiter un temple, ce sera sans doute le dernier car nous saturons, avec un immense bouddha et sa vie représentée sous forme de bandes dessinées !
La soeur du patron de la guest-house cuisine vraiment très bien. Hier soir nous avions une soupe de légumes excellente, ensuite du chicken-sea (poulet de la mer) servi avec un riz sauté et pour terminer une crème sri-lankaise, un flan aux oeufs avec du miel de noix de coco. Le matin nous avons assisté à une scène étrange : une bagarre de corbeaux avec pour but de tuer celui qui était à terre. Pendant que plusieurs le maintenaient, un autre essayait de lui crever un oeil. C'était très violent. On ne sait pas ce qu'avait fait le pauvre corbeau attaqué mais les autres lui en voulaient à mort.
Finalement, le dernier jour il fait grand beau temps, mais comme on roule doucement au Sri Lanka, il nous faut 6 heures pour faire les 200 kilomètres pour rejoindre l'aéroport. Pendant ces 6 heures a longer la cote, on voit les dégâts du tsunami encore visible. Ils sont loin d'avoir récupéré. Beaucoup de maisons détruites ont été abandonnées.

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