jeudi 8 mars 2007

La journée de la femme en Chine

Les Chinoises fêtent la journée internationale

de la femme

En Chine, le 8 mars est l'affaire de tous. Outre les organisations officielles du gouvernement, comme l'élection des dix femmes les plus importantes de l'année par exemple, les initiatives personnelles et les réunions intimes sont nombreuses. Dans un Hutong du centre de Pékin, les habitants célèbrent, chaque année, ce jour dédié à la femme dans une ambiance plus que festive.

Ce jeudi 8 mars, dans le petit Hutong à quelques rues de la Cité interdite, les habitantes s'apprêtent à célébrer le jour de la femme. Les portes extérieures des maisons sont restées ouvertes, une aubaine pour tous les friands de Siheyuan (maisons traditionnelles encerclant une cour intérieure carrée), d'ordinaire fermées aux étrangers.

Au comité de quartier, les femmes arrivent encombrées de plats fumants, de casseroles, de bols de soupe aux odeurs alléchantes et les hommes portent les bouteilles de Coca et de bières.

"Bien entendu qu'il y a des hommes, c'est la journée de la femme!" s'exclame une vieille dame octogénaire, riant aux éclats. Autant d'hommes que de femmes, on pourrait y voir une vraie libération mais pour les femmes, la journée a commencé à la cuisine. Chaque année elles concoctent leurs meilleures recettes car la principale activité de ce début de journée sera de goûter les plats des voisines. Et apparemment les assiettes vidées et celles restées pleines feront immédiatement le partage entre les cordons bleus et les autres dépourvues de l'attribut qui fait les bonnes épouses.

"Pourtant on finit toujours tous les plats. Mais maintenant on connait les mauvaises cuisinières, on leur commande des plats simples. La plus mauvaise, on la charge de faire le riz" ironise Xiuhui, directrice du Comité de quartier. La salle est hilare et les blagues fusent avec les sempiternels toasts à répétition où chacun est à chaque fois contraint de vider entièrement son verre de bière.

De 30 à 90 ans, les femmes de ce hutong se connaissent bien. "On fait ça chaque année mais c'est vrai que, dans le quartier, on profite de la moindre occasion pour se réunir" explique Xiuhui.
Pour la plupart, elles vivent ici depuis plus de 20 ans et certaines sont même nées dans la rue miraculeusement rescapée des destructions immobilières qui sévissent à Pékin.

Jin Yaqin est une grande actrice de théâtre traditionnel et depuis deux ans fait un tabac au cinéma. Elle habite la rue, dans la maison des retraités du théâtre. Un long foulard qui tombe nonchalamment posé sur l'épaule, elle arbore une allure de diva. La vieille femme est presque sourde et l'hilarité de la salle redouble à chaque fois dans le plus grand respect. Car l'actrice est fabuleuse et c'est elle qui ouvrira le spectacle. " J'ai écrit ton nom dans le ciel mais le vent l'a emporté, j'ai écrit ton nom dans le sable mais le vent l'a emporté, (…) j'ai écrit ton nom sur tous les murs de la ville, et la police m'a emportée " déclame l'actrice. La salle s'enflamme, le succès est assuré.

Chacune défile tour à tour sur la scène improvisée. Une quadragénaire crie un Jiao Mai (littéralement appel de vente), ces chansons que les vendeurs de rues chantaient autrefois à Pékin. Surgit alors une rangée de femmes qui, à la queue-leu-leu, s'apprêtent à chanter le Jiao Mai de leur enfance arrachant immanquablement aux anciens les larmes liées aux souvenirs de leur jeunesse.

Et les femmes dans tout ça? "En Chine les entreprises accordent aux femmes une demi journée de repos et parfois un petit voyage. Par exemple dans mon entreprise cette année, on est allé se baigner dans des sources d'eaux chaudes" raconte Shao Hongjie, éditeur du magazine Femmes de Chine installé dans la rue. Il n'est pas surpris que lui aussi ait été du voyage. " La Chine est en avance" dit-il en souriant, "mon chef est une femme et je travaille en majorité avec les femmes et pour les femmes. Alors pour moi le jour de la femme, comme elles ne sont pas là, c'est aussi ma demi journée de repos ".

La salle s'échauffe et les invités continuent de lever leurs verres qui ne désemplissent pas. "Je ne connais pas de féministes, ni même de combats féministes en Chine" explique Xiuhui sous le regard acquiesçant de son chef de bureau, membre du Parti Communiste chinois. Et la jeune femme entre en piste pour une représentation de cha cha cha débordante de sensualité à faire pâlir l'ensemble du comité de quartier.

Mais après la séduction , la fête se terminera, l'éponge à la main, aux corvées de la vaisselle et du rangement de la salle, laissant s'échapper les hommes qui, eux, ont du travail !

et sans transition parlons cuisine avec :

La fabrication du tofu

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Le tofu est l’aliment de base des foyers asiatiques et ce depuis plus de 200 ans avant J.-C. . Ce sont les chinois qui ont mis au point le procédé de préparation du « doufu », comme ils le nommaient et, ce n’est que vers le VIIIème siècle que les japonais s’en emparèrent pour en faire leur aliment de base. La fève de soja en est son composant essentiel. C’est une petite fève verte de taille et de poids similaire à un pois et qui pousse en cosses sur le plant de soja. La fève de soja contient des protéines que l’on retrouve dans les produits d’origine animale. C’est pourquoi le tofu a atteint une telle notoriété jusqu’en occident ; il comble les besoins des végétariens et n’a pas les inconvénients de la viande.

Le soja http://tbn0.google.com/images?q=tbn:vqC0P5gwf9rudM:http://www.vegetomania.com/wp-content/uploads/2006/05/soja.jpg

La culture du soja est ancienne en Asie; particulièrement en Corée, en Mandchourie, au Japon et en Chine, où, depuis 13 000 ans, il est l'un des premiers aliments à avoir été exploité par l'humain. Les Chinois considéraient le soja comme un des cinq grains de vie, avec le riz, l'orge, le blé et le millet. Le soja ne fut introduit en Europe qu'au XVIIème siècle par un botaniste allemand.

Le soja pousse sur une plante fortement ramifiée atteignant de 30 cm à 2 m de haut. Les gousses oblongues de couleur jaune pâle, grise, brune ou noire sont recouvertes d'un doux duvet et mesurent de 3 à 5 cm de long; elles abritent de 1 à 4 graines très dures de couleur variable. Le haricot frais est cueilli jeune, avant qu'il ne devienne huileux et amidonneux. Le haricot de soja est la seule légumineuse dont on peut extraire un liquide, le «lait de soya» (ou «filtrat de soja»), dont on se sert entre autres pour fabriquer le tofu.

Préparation du tofu

Le processus de fabrication du tofu est très proche de celui du fromage.

La première étape de fabrication du tofu est la plus laborieuse ; les fèves de soja cru doivent tremper dans de l’eau durant toute une nuit puis, lorsqu’elles sont bien imbibées, l’on retire leurs cosses. Ensuite, les fèves sont pressées, chauffées et une petite quantité d’eau est ajoutée, le liquide doit bouillir doucement pendant une dizaine de minutes afin de décomposer une enzyme présente dans le soja. Si cette enzyme n’est pas détruite les protéines du soja ne seront pas digestibles.

La purée résultante est filtrée, donnant d’une part un lait de soja qui est prêt à la consommation et d’autre part, une pulpe épaisse appelée okara qui, elle, servira à la suite de l’élaboration du tofu. Un caillage va être effectué avec l’okara à l’aide de sel ou d’un ingrédient acide.

Parmi les sels, le nigari est traditionnellement utilisé ; c’est un extrait de sel de mer que l’on trouve sous forme naturelle, une poudre de cristaux de couleur blanche ou beige. Le chlorure de magnésium, de calcium ou encore le sulfate de calcium et de magnésium sont également employés. Le vinaigre, le jus de citron ou de limette sont aussi préconisés.

Le coagulant ainsi ajouté au lait chaud, un caillé blanchâtre se forme 15 à 20 minutes plus tard. Le caillé est ensuite égoutté et débarrassé de son petit lait à l’aide d’une mousseline et placé dans un récipient au fond troué pour que l’évacuation du petit lait continue.

Le tofu est alors pressé pour qu’il acquière forme et consistance. Un poids est placé sur le couvercle recouvrant le bol à tofu que l’on laisse reposer plusieurs heures.

Le choix du coagulant est très important, c’est lui qui déterminera la texture et la saveur du tofu. Les chinois employaient plutôt du sel de calcium extrait des carrières de montagnes, sous la forme pure de gypse, alors que les japonais préfèrent le sel de mer. Ainsi le tofu est plus léger et de saveur plus fine avec le chlorure de magnésium, le nigari et l’eau de mer et plus fade et mou avec le gypse. Plus le tofu sera égoutté longtemps, plus sa consistance sera ferme.

Le
tofu est un aliment « caméléon » ; il absorbe les saveurs des aliments avec lequel on le combine et il adapte sa texture selon les préparations auxquelles on l’intègre. Le tofu peut être plus ou moins humide, plus ou moins granuleux selon le mode de cuisson.

Il y a deux sortes de
tofu ; le tofu ferme qui garde le mieux sa forme et se tranche facilement en cube que le tofu mou ou de soie qui, lui, est meilleur cru ou consommé dans des potages, notamment la soupe de miso, accompagnant tous les repas traditionnels japonais.

Certaines familles font encore leur
tofu elles-mêmes mais c’est devenu assez rare ; beaucoup d’artisans font un tofu de très bonne qualité, se transmettant leur savoir faire de génération en génération.

Valeur nutritive du tofu

Le tofu a une très grande valeur nutritive et remplace avantageusement la viande, et les œufs, le lait de soja pouvant lui se substituer à tous les produits laitiers.

Le tofu est un aliment protidique par excellence ; 327 gr de tofu fournissent 11,5 gr de protéines utilisables et contrairement aux autres formes de sources de protéines animales, il est pauvre en calories, en gras saturés et est totalement dépourvu de cholestérol.

Très riche en minéraux comme le calcium, c’est également une bonne source de fer, de phosphore, potassium, sodium, vitamine B et E. La quantité de glucides est minime car la majeure partie se retrouve dans le petit lait du caillage. Etant donné son processus de fabrication, le tofu a perdu le plus gros des fibres contenues dans les haricots de soja.


La machine L'image “http://www.aktivplus.org/images/stories/bilder01/sojamilch02.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

J'ai vu dans les magasins plein de machines comme celle-ci et au début je me demandais bien à quoi elles pouvaient servir. Maintenant je sais. Mais le tofu il y en a plein à vendre partout sous toutes les formes et de toutes les consistances.

Terminons par une petite recette simple et bonne :

Soupe pékinoise

4 personnes. Préparation: 15 mn. Cuisson: 8 mn


Recette


1. Laisser tremper les champignons 15 minutes dans un peu d'eau tiède. Ensuite, jeter l'eau. Couper et jeter les tiges des champignons. Découper les champignons en lamelles.
2. Égoutter les pousses de bambou puis les découper en fines lamelles.
3. À l'aide d'un couteau aiguisé, découper le porc en tranches aussi fines que possible, puis découper ces tranches en fines lamelles d'environ 4 centimètres de long.
4. Délayer la maïzena dans 3 cuillerées à soupe d'eau froide.
5. Battre légèrement l'œuf avec l'huile de sésame dans un ravier.
6. Hacher finement la ciboule.
7. Dans une grande casserole, mélanger consommé, sauce de soja, champignons, pousses de bambou et porc. Amenez à ébullition sur feu vif puis réduire immédiatement le feu. Couvrir et laisser mijoter 3 minutes.
8. Ajouter poivre et vinaigre.
9. Remuer la maïzena pour la dissoudre complètement, puis l'ajouter à la soupe. Remuer la soupe pendant quelques secondes puis incorporer l'œuf battu.
10. Retirez la soupe du feu et la verser dans une soupière ou dans des bols individuels. Saupoudrer de ciboule hachée. Servir immédiatement.



Ingrédients


4 champignons parfumés moyens, 150 g de pousses de bambou en boîte, 120 g d'épaule (ou d'échine) de porc, 1 litre de consommé de poule, 2 cuillerées à soupe de sauce de soja, 1/4 de cuillerée à café de poivre blanc moulu, 3 cuillerées à soupe de vinaigre d'alcool, 2 cuillerées à soupe de maïzena, 1 œuf, 1 cuillerée à café d'huile de sésame, 1 ciboule avec sa partie verte

Remarques


1. Cette soupe délicieuse est très facile à préparer, d'autant plus facile qu'on peut y incorporer à volonté tout ce qu'on veut, notamment des restes. L'essentiel est de lui donner un goût piquant et aigre très prononcé. Elle se mange surtout en hiver, car elle vous réchauffe.
2. On peut remplacer le porc frais par du porc rôti, du poulet rôti, du jambon, etc. On peut aussi remplacer le poivre par du piment, et la ciboule par du persil.
3. Traditionnellement, on utilise pour cette soupe 2 pâtés de fromage de soja, qu'on découpe en fines lamelles. À défaut de fromage de soja, vous pouvez choisir de faire une omelette avec 2 œufs et de la découper en fines lamelles. Incorporez les lamelles d'omelette en même temps que le poivre et le vinaigre.
4. Cette soupe est aussi connue sous le nom de "soupe aigre-piquante" (en anglais: "hot and sour soup").



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