jeudi 26 avril 2007

Le palais d'été


Bon et bien me revoilà. J'ai un peu moins de temps pour blogger en ce moment car je me suis mise, de façon intensive, au Chinois et comme mes neurones sont de moins en moins nombreux, ce n'est pas facile. Vania, lui, avait un peu d'avance sur moi car il avait commencé à pratiquer avant de quitter la France. Nous avons une prof qui vient à la maison 2 fois par semaine. Les cours durent 1 h 1/2 et nous complétons l'apprentissage par des lignes d'écriture et de prononciation avec "Tell me more" (qui est un logiciel bien fichu).

Mais, comme promis, voici quelques photos du Palais d'Eté.

Nous y sommes allés en taxi depuis chez nous par une belle journée ensoleillée et une fois le flot de touristes éparpillé, nous avons pu apprécier la beauté du lieu. Encore une fois c'est gigantesque et nous n'avons pas tout vu.

Le parc doit faire une trentaine d'hectares délimité par un mur d'enceinte avec peu de portes. Le lac Kunming occupe les trois quarts de la surface. Au nord se dresse la "colline de la longévité millénaire" sur les flancs de laquelle s'échelonnent palais et temples. Le parc s'est successivement appelé "jardin des eaux d'or" sous les Jin, puis "jardin des collines merveilleuses" sous les Ming.
C'est à l'empereur Qian Long des Qing que le parc doit ses plus grandes transformations. Il l'offrit à sa mère l'impératrice douairière Nihulu pour son soixantième anniversaire.

J'ai oublié de vous dire que le Palais d'Eté servait de résidence à la cour impériale pour échapper à la chaleur étouffante qui écrase le centre ville l'été.

Les troupes anglo-françaises détruisirent une partie des bâtiments pendant la seconde guerre de l'opium. L'impératrice Cixi en entreprit la restauration avec les fonds destinés à la modernisation de la flotte. Le navire en marbre (voir la photo) fut sa seule contribution à la marine.

En 1900, en riposte à la révolte des Boxers, les troupes étrangères incendièrent le Palais d'Eté, provoquant ainsi d'autres travaux de restauration. Il fut transformé en jardin public en 1923.









Résultats du 1er tour en Chine (scrutin du 22/04/2007)

24 avril 2007

Pékin Shanghai Hongkong Canton Wuhan Chengdu Total Chine En pourcentage des suffrages exprimés
Nombre d’inscrits : 2257 3521 3568 677 354 140 10517
Nombre de votants : 1431 2249 2092 334 226 92 6424
Taux de participation (en %) : 63,4 63,87 58,63 49,33 63,84 65,57 61,08
Suffrages exprimés :
Olivier BESANCENOT 16 7 11 4 3 1 42 0,65
Marie-George BUFFET 7 3 3 4 1 3 21 0,32
Gérard SCHIVARDI 0 0 1 1 0 0 2 0,05
François BAYROU 406 545 410 95 45 27 1528 23,92
José BOVE 10 7 10 1 0 1 29 0,45
Dominique VOYNET 25 48 26 5 1 0 105 1,64
Philippe DE VILLIERS 9 7 10 2 5 0 33 0,52
Ségolène ROYAL 323 371 261 67 57 25 1104 17,28
Frédéric NIHOUS 5 6 2 0 1 0 14 0,25
Jean-Marie LE PEN 29 40 40 7 6 0 122 1,91
Arlette LAGUILLIER 3 5 11 0 0 2 21 0,32
Nicolas SARKOZY 587 1201 1296 146 104 31 3365 52,69
TOTAL : 1420 2240 2081 332 223 90 6386 100

jeudi 19 avril 2007

Un bon anniversaire à Olivier



Et oui, il a 33 ans aujourd'hui (je crois qu'il ne m'en voudra pas de dévoiler son âge). Je ne sais pas combien de kilomètres il y a entre Pékin et New York mais nous aurons du mal à partager son gâteau. En ce jour particulier nous pensons bien à lui et nous l'embrassons très fort.

Pour cet événement une recette simple mais efficace :

Poulet sauté aux mangues (pour 4 personnes) :

1 cuillère à soupe d'huile d'arachide

600 grs de blancs de poulet en tranches épaisses
1 cuillère à soupe de gingembre frais râpé

1 gousse d'ail pilé
1 cuillère à soupe de miel
1 cuillère à café de Maïzena
125 ml de bouillon de poule
1 cuillère à café d'huile de sésame

2 mangues moyennes (800 grs) en tranches épaisses
100 grs de pousses d'épinards
80 grs de germes de soja frais
2 ciboules émincées (oignons nouveaux)
1 cuillère à soupe de feuille de coriandre fraiche coupée grossièrement


Faites chauffer l'huile d'arachide dans le wok ou une grande poêle : faites sauter le poulet, en petites quantités, jusqu'à ce qu'il soit juste cuit et légèrement doré. Remettez tout dans la casserole avec le gingembre et l'ail. Faites revenir jusqu'à ce que le mélange embaume. Incorporez le miel mélangé à la Maïzena, au bouillon et à l'huile de sésame ; continuez à faire cuire à feu doux jusqu'à ce que la sauce bouille et épaississe.

Ajoutez les mangues et la ciboule ; faites sauter pour bien réchauffer le tout. Servez sur les légumes crus et mélangés ; parsemez de coriandre.

Si vous pouvez acheter vos mangues dans un magasin asiatique elles y sont t
oujours meilleures. Les pousses d'épinard que l'on trouve ici sont très jeunes, genre graines germées (à droite de la barquette de poulet sur la photo). De très jeunes feuilles d'épinard que l'on trouve en France devraient faire l'affaire.



mercredi 18 avril 2007

Le temple Wutasi

Dans les guides il est dit que ce temple est méconnu des touristes et bien on vous le confirme. Nous étions quasiment les seuls en ce beau dimanche matin. Nous sommes montés en haut de ce bâtiment cubique surmonté de cinq pagodes avec de très beaux bas reliefs en marbre avec des bouddhas dans leurs niches. Du haut on pouvait apercevoir les grues du Beijing moderne. Vania a voulu se mesurer aux guerriers mais j'ai réussi à faire arrêter le combat car j'ai bien compris qu'il n'aurait pas le dessus.

Ce temple avait été construit à la fin du XVème siècle sur le modèle d'un temple indien et devait abriter cinq bouddhas en or. Les armées européennes le détruisirent en grande partie en 1900. En 1927 il fut vendu pierre par pierre par les seigneurs de la guerre. Du temple d'origine il ne reste que ces cinq pagodes que nous avons visitées. Il abrite également le musée des Pierres Gravées où dans une des salles on trouvait sympa que la gardienne nous allume tous les éclairages. Mais ce n'était pas pour nous mais pour un officiel accompagné de s
on photographe et d'une clique d'accompagnateurs. Dès que le personnage ressortait les lumières étaient réduites.




Nous avons terminé ce beau dimanche par une balade dans le parc des bambous pourpres où nous avons vu des bambous mais aussi des pêcheurs et des spectateurs concentrés sur les bouchons des cannes à pêche.


mardi 17 avril 2007

Patience et longueur de temps...

L'image “http://www.yatoula.com/gif/personnages/personnage_284.gif” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.Terminée la censure. Enfin, jusqu'à la prochaine fois !

Pour fêter ça je vous ai fait une petite sélection de photos en attendant que je vous mette celles de notre visite au Palais d'été.



Et quelques brèves :

- l'ambassadeur de France en Chine entendu par la justice sur l'affaire Borrel,
- coup de grisou dans une mine de charbon en Chine : 33 mineurs pris au piège,
- le fleuve Yangtzé est en péril en raison de la pollution,
- présidentielles : vers un record de participation des Francais de Chine.

mercredi 11 avril 2007

La Cité Interdite

Grand beau temps ce week end, nous en avons profité pour visiter pour la seconde fois la Cité Interdite. Cette fois-ci nous avons loué un audio-phone (40 yuans + 100 yuans de caution). Commentaires très intéressants quand l'appareil marche bien ce qui n'était pas le cas pour celui de Vania qui était un peu capricieux. Au début de la matinée la foule était dense mais au fur et à mesure de la journée les touristes étaient moins nombreux. Tous les guides conseillent de venir le matin, tôt à l'ouverture, alors que nous avons l'impression que c'est mieux de venir entre midi et deux ou en tout début d'après-midi car les groupes sont partis ou en train de déjeuner. Notre visite a duré 6 h 00 et nous n'avons pas visité le hall des horloges ni celui des bijoux (pourtant ça aurait peut être donné des idées à Vania !) car nous en avions plein nos sandales. J'ai oublié de vous dire que le tarif d'entrée est de 60 yuans (6 euros), en plus de l'audio-phone, et qu'il n'y a aucune réduction pour les cheveux blancs.

Donc la Cité Interdite, ainsi nommée car interdite d'accès pendant 500 ans, est l'ensemble de bâtiments anciens le plus gigantesque et le mieux préservé du pays. Elle fut la résidence des deux dernières dynasties impériales les Ming (1368-1644) et les Qing (1644-1911) qui n'en sortaient qu'en cas de nécessité absolue. En tout 24 empereurs. Sa superficie est de 72 hectares.



Le palais impérial compte 9 999,5 pièces protégé par une muraille d'enceinte de 10 m de haut, de 960 m de long du nord au sud et de 750 m de large de l'est à l'ouest. Une douve de 52 m de large contourne toute la muraille. L'ensemble est composé de trois parties distinctes : les édifices publics à l'avant, les quartiers privés au centre et le jardin impérial à l'arrière. Nous n'avons pas pu visiter le Palais de l'Harmonie Suprême qui est en rénovation. Mais nous espérons bien que la rénovation sera terminée avant la fin de notre séjour. Derrière le Palais de l'Harmonie préservée il y a une voie impériale de 250 tonnes, sculptée de dragons et de différents motifs qui fut convoyée à Beijing sur un chemin de glace.

On conseille vraiment d'y aller un jour de grand beau temps pour admirer le jaune vernissé des toitures et le rouge flamboyant des murs et surtout prenez votre temps (si vous en avez bien sûr) pour flâner dans les cours et bâtiments annexes et peut être rencontrerez-vous le fantôme d'un eunuque ou d'une concubine.




Les eunuques :

"Dans laChine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu'à la dynastie Sui) et un moyen d'obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming il y avait 70.000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d'un tel poste était importante car elle pouvait permettre d'obtenir un pouvoir immense qui dépassait celui du premier ministre; cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d'eunuques n'était plus que de 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu'ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie."

La vie conjugale de l’empereur :

Bon si on a bien tout retenu l'empereur devait choisir une impératrice, deux épouses de 1er rang, quatre épouses de second rang, six concubines impériales et autant de simples concubines qu'il voulait.

Chaque fois que le souverain et son impératrice partageaient la même couche, un eunuque devait se tenir près de la fenêtre à l’extérieur de la chambre. S’il entendait une petite toux provenant de l’empereur, il notait tout de suite sur les « Annales de la vie personnelle de l’Empereur » la date et l’heure auxquelles le couple impérial s’était uni sexuellement et qui allaient plus tard servir de preuve à la grossesse de l’impératrice.

Si l’empereur voulait accorder ses faveurs à ses concubines, il devait suivre des règlements plus rigoureux. Après le dîner, un eunuque présentait à l’empereur un plateau d’argent sur lequel se trouvaient des plaques portant les noms d’un certain nombre de concubines, si l’empereur ne voulait pas de femme, il disait à l’eunuque de s’en aller, et s’il en voulait, il renversait la plaque de la concubine qu’il sélectionnait. Les eunuques allaient tout de suite chercher la concubine convoquée. Celle-ci devait prendre un bain, puis être enveloppée, toute nue, dans un gros manteau et emportée par les eunuques jusqu’au lit de l’empereur. Le souverain l’attendait là mais elle devait l’approcher par le pied du lit en passant sous la couverture. Après l’union charnelle, elle devait sortir par la même voie et être portée de nouveau par les eunuques pour retourner dans sa propre chambre. Pendant que la concubine était avec l’empereur, un eunuque se tenait aussi près de la fenêtre, pour prendre note de la rencontre.

Et voici ce que j'ai trouvé dans Lonely planet sur l'impératrice Cixi :

La femme dragon

Comme beaucoup de jeunes filles sous les Qing, Cixi (1835-1908) dut renoncer à son véritable amour à l'âge de 15 ans pour devenir la concubine de l'empereur Xianfeng. Elle seule lui donna un fils (en 1856), et grâce à son intelligence et à sa ruse, elle devint rapidement l'une de ses favorites. La montée au pouvoir de Cixi fut intimement liée à la mort de ses principaux adversaires. Après la disparition de Xianfeng, suivie de celle de l'impératrice quelques années plus tard, le fils de Cixi, Tongzhi, devint empereur à l'âge de 5 ans et Cixi put régner en tant qu'impératrice douairière.

Cixi conserva le pouvoir durant plus de 40 ans, écartant ceux qui se dressaient sur son chemin - y compris l'empereur Guangxu qu'elle avait choisi pour remplacer son fils à la mort de ce dernier. D'autres opposants furent enfermés, jetés dans des puits ou moururent de faim après une lente agonie. Portant toujours plus d'attention à sa propre personne qu'aux destinées du pays, elle laissa derrière elle neuf entrepôts remplis de trésors privés, un palais d'Eté fraîchement restauré et une dynastie Qing en état de déliquescence. Le bateau en marbre du palais d'Eté de Beijing donne la mesure de ses excès.